Tiago Rodrigues
©
Dans le cadre du Festival Trajectoires, initié par le Forum Jacques Prévert à Carros.
En coréalisation avec le Théâtre National de Nice.
Une création de Tiago Rodrigues & Tónan Quito.
Survêtement, baskets, barbe grise bien fournie, Tónan Quito propose un café aux spectateurs. Il s’en sert un, se met à lire les fragments d’une lettre écrite par un détenu à sa mère, entre les lignes d’une vieille édition de la tragédie de Sophocle, Œdipe Roi, trouvée à la bibliothèque de sa prison. Dans cette missive, ce détenu explique à sa mère pourquoi il a tué son père. « Cette lettre que j’écris entre les lignes de ce livre ancien est pour Papa. ».
Les deux textes, celui de Sophocle et celui du prisonnier, s’entremêlent. À plusieurs siècles d’écart, les histoires du maître de Thèbes et du prisonnier se mettent alors à dialoguer, jusqu’à entrer en résonance : l’un et l’autre ont tué leur père, et doivent désormais en assumer les conséquences.
Tiago Rodrigues a déjà écrit plusieurs fois pour Tónan Quito. Il devait cette fois-ci écrire un texte que l’acteur interpréterait seul sur scène mais, pour de mystérieuses raisons, il en a manqué toutes les échéances. C’est ainsi qu’une série d’incidents, tant littéraires que réels, a donné naissance au texte Entre les Lignes.
Plaisir du partage d’histoires sensibles, comme celle d’Entre les lignes, où Tiago Rodrigues, d’une main alerte, nous guide entre le théâtre et la prison, la santé et la maladie, le meurtre et la vie. Entre les lignes est un spectacle sensible et drôle. Une mise en lumière de la fragilité qui rend le spectacle si vivant.
DISTRIBUTION
Texte Tiago Rodrigues – Avec Tónan Quito – Collaboration artistique Magda Bizarro – Décor, lumière, costumes Magda Bizarro, Tiago Rodrigues, Tónan Quito – Direction technique André Pato – Traduction française Thomas Resendes – Surtitrages Rita Mendes – Production déleguée OTTO Productions
MENTIONS OBLIGATOIRES
Production déléguée OTTO Productions – Nicolas Roux – Production de la création originale Magda Bizarro & Rita Mendes – Un projet de compagnie Mundo Perfeito (2013) avec le soutien du Gouvernement portugais et DGArtes
PRESSE
« Un acteur irradiant de talent, un texte intelligent, profond et drôle, une remarquable réflexion sur l’art de l’interprétation et le génie du théâtre : Entre les lignes est une réussite jubilatoire. À ne pas manquer !
La Terrasse
« Tonan Quito est un compagnon de travail de longue date de Tiago Rodrigues. Tous deux ont créé Entre les lignes en 2013, à Lisbonne. Au départ, il y a le projet de l’auteur d’écrire un monologue pour son acteur, à partir d’Œdipe roi, de Sophocle. Entre les lignes, un détenu a écrit une lettre à sa mère. Il lui explique pourquoi il a tué son père, sous les mots mêmes d’Œdipe. Ainsi se noue un dialogue entre hier et aujourd’hui, le geste et le jeu, la création et la réalité. Tonan Quito met la salle dans sa poche. Son art d’acteur repose sur une virtuosité discrète. À la fin, il distribue le texte d’Entre les lignes à tous les spectateurs. »
Le Monde
« Le texte provient de deux plumes distinctes. On reconnaît bientôt celle de Sophocle en train de tricoter Œdipe Roi et on devine celle d’un détenu qui, entre les répliques de ce chef d’œuvre antique, se confie à sa mère. À la manière d’Œdipe lancé à la poursuite du meurtrier de Laïos, les spectateurs sont invités à cheminer à tâtons dans un dédale métaphorique qui ne livrera ses clefs qu’aux plus opiniâtres. La pièce profite de la performance de Tónan Quito. Guide hors pair et débonnaire, doté d’une aisance déconcertante, le comédien livre ce récit de vie artistique tout en douceur, et transforme les spectateurs en confidents privilégiés. »
SceneWeb
« Astucieuse – et parfois drôle – cette pièce commence à tisser une toile qui, au fil du temps et dénonçant la méthode en même temps qu'elle l'emploie, implique le voyage bizarre d'un livre entre une prison, une colonie et la bibliothèque du père d'un acteur, une personne curieuse au point de suivre des indices et de rencontrer ses doubles, des miroirs reflétant la genèse supposée d'Entre les lignes comme un portrait pervers ou une interprétation piégée de la loi de Murphy. »
Time Out (Lisbonne)